Une archéologie des sciences et des arts qui met en lumière les mécanismes de ce rapprochement entre art et science, leurs interfaces, ouvrant la voie aux formes actuelles de l’art contemporain.

Pour s’inscrire dans la continuité de la première conférence tournée vers l’histoire des sciences et des arts nous nous intéresserons aux formes contemporaines de ce rapprochement art/science. À travers des exemples choisis parmi un corpus de références d’œuvres d’artistes contemporain·es, nous verrons comment de véritables dispositifs d’espace se sont créés, des espaces physiques de perception, qui nous amèneront à développer à caractériser ces interfaces entre art et sciences.
Percept-Lab : le Luminotone 01 , installation dans le cadre de la manifestation Deep, galerie Strouk, Paris 2024
La société actuelle est confrontée à de nouveaux enjeux et la séparation entre art et science n’est plus aussi segmentée. L’innovation nécessite aujourd’hui une approche interdisciplinaire où l’art et la science s’inspirent et se renforcent mutuellement de leurs pratiques et de leurs recherches. On assiste à de nombreuses approches nouvelles où les chercheur·euses, les artistes, les compositeur·rices, les designers et les architectes, collaborent, échangent leurs savoirs et leurs pratiques, créent de nouveaux contextes de connaissance et d’expérimentation, présents à travers notamment des installations d’art contemporain qui se fondent sur des problématiques liées à la science et à l’art, au regard des dispositifs d’espaces qui sont réalisés.
Pour s’inscrire dans la continuité de la première conférence tournée vers l’histoire des sciences et des arts nous nous intéresserons aux formes contemporaines de ce rapprochement art/science. À travers des exemples choisis parmi un corpus de références d’œuvres d’artistes contemporain·es, nous verrons comment de véritables dispositifs d’espace se sont créés, des espaces physiques de perception, qui nous amèneront à développer à caractériser ces interfaces entre art et sciences.
Enfin, nous mettrons en résonance ces problématiques et ces démarches de création, avec les processus de fabrication de ces dispositifs sur lesquels s’appuie le travail du collectif Labofactory depuis presque 20 ans. Nous tenterons, alors, à travers une sélection d’œuvres, de montrer comment ces nouveaux territoires communs entre l’art et la science, se construisent, et comment s’instaure ce dialogue, pour produire en synergie, une nouvelle expérience esthétique, afin de mettre en mouvement la pensée de l’homme, en rapport avec l’espace, et la perception de notre environnement.
Laurent KARST, architecte/designer – docteur art/science – professeur ENSAD Dijon
L’intervenant
Laurent Karst est architecte designer, diplômé de l’École d’Architecture de Strasbourg et de la Domus Academy de Milan en design industriel. Lauréat du prix de la Villa Médicis en 1995 pour une recherche sur l’utilisation des déchets industriels, il travaille ensuite dans différentes agences internationales d’architecture, notamment au sein de l’agence Jean Nouvel. En 2006, il crée Atelier 16 – architectures et développe des projets d’architecture à petite échelle et de design, avec une attention particulière pour les matériaux bruts et leur mise en œuvre, avec une forte empreinte plastique, artistique et environnementale. Parmi les projets les plus marquants on peut citer l’aménagement intérieur et le design des mobiliers et luminaires édités en France et à l’étranger pour la Cité du vin à Bordeaux et un design de maison prototype en ossature bois en région parisienne.
Il est en 2005 le co-fondateur avec Jean-Marc Chomaz, artiste/physicien, et François-Eudes Chanfrault, compositeur, du collectif Labofactory qui se fonde sur la construction d’un territoire commun entres les arts et les sciences, et une approche pluridisciplinaire, à travers une trentaine d’œuvres et expositions à l’international.
Enseignant à l’école nationale supérieure d’art et design de Dijon en design et en architecture, il créé, en 2014, un atelier de recherche Art et Science qui met en relation des étudiant·es en art et en design et des chercheur·euses de la Faculté des Sciences de Dijon.
Il a été également, de 2017 à 2019, chargé de mission à l’École Polytechnique pour le développement de modules d’enseignements en Art et Science et a accompagné en design différentes Start up portées par le centre » X Novation » de Polytechnique.
Depuis 2019, Laurent Karst, initie une nouvelle collaboration avec le chercheur et compositeur Filippo Fabbri, avec plusieurs projets artistiques issus des travaux de Fizeau, Chladni, Lissajou et Galilée au sein du collectif Percept-lab.
En 2021 Laurent Karst, soutient à la Sorbonne, une thèse de Doctorat intitulée « Interfaces Art/ Science et dispositifs d’espaces », qui fait le lien entre l’approche théorique de cette synergie entre art et science et sa pratique artistique.
Il dirige actuellement avec Vincent Boudon, physicien/chercheur, Filippo Fabbri, chercheur/compositeur et Carlos Castillo, artiste, le programme de graduate du nouvel Etablissement Public Expérimental de l’Université de Bourgogne intitulé ASA, « art, science, anthropocène ».
Informations pratiques
Conférence gratuite, ouverte à tous·tes
Visiteurs extérieurs : Réservation obligatoire en utilisant ce formulaire.