Vivien Boiron
Ma pratique de l’escalade urbaine a coïncidé avec une augmentation de mon appréciation pour l’environnement urbain. Cette affinité m’a conduit à vouloir faire expérimenter cette perspective de l’altitude sur la ville tout au long de ma scolarité.
Pour ce projet de DNSEP, intitulé « On Top City », j’ai illustré une utopie dans laquelle tous les toits des immeubles des quartiers populaires périphériques seraient investis comme des espaces publics ordinaires.
Ces nouveaux aménagements permettraient une revalorisation du bâti existant en augmentant les performances énergétiques : inertie thermique par la végétalisation, exploitation de l’énergie solaire, récupération de l’eau de pluie, etc.
Ils offriraient un meilleur cadre de vie pour les habitants des immeubles concernés avec l’augmentation du nombre d’espaces dédiés au bien-être : espaces verts, agrès sportifs, accès à la vue, etc. Cela bénéficierait également à l’échelle des habitants de toute la ville avec l’organisation d’événements ponctuels : projections de films, lectures du paysage avec un guide, sessions de sport en hauteur, spectacles, déambulations sur les toits, etc.
Cela favoriserait le désenclavement de ces territoires souvent qualifiés de « cités-dortoirs », en ajoutant à leur nature purement fonctionnelle (« le logement ») une dimension poétique issue de la non-fonctionnalité économique. Le rapport aux points d’attractivité dans la ville, habituellement concentrés en son centre, se verrait repensé avec l’ajout de ces nouveaux lieux d’intérêt à la périphérie de la ville.